Tout au long de la journée, tout au long de la semaine, le dirigeant d’entreprise est sollicité pour aider les autres (clients, collaborateurs, fournisseurs, prestataires, …). Il doit pouvoir rester à l’écoute pour être de bon conseil, voire suggérer les bonnes solutions et arbitrer. Tout cela nécessite une grande énergie, une grande disponibilité d’esprit, pour pouvoir comprendre les demandes et leur origine et apporter un éclairage utile à chaque interlocuteur.
Alors, quelle est la posture idéale à adopter dans de telles conditions ?
Rester à l’écoute des autres, attentif aux informations recueillies, prendre du recul pour les analyser et ne pas hésiter à questionner pour mieux comprendre, tout en restant positif et constructif.
Pourquoi est-il important de rester positif ?
Pour s’approprier plus facilement le sujet et les problématiques et rester orienté solutions, tout en ouvrant son esprit à d’autres perspectives, à d’autres approches. Rester positif, c’est aussi montrer l’exemple d’un bon état d’esprit qui va forcément se diffuser auprès de son entourage avec l’avantage de créer une dynamique pour que les autres se sentent bien, en confiance, plus constructifs et entreprenants.
Sans être idéaliste, prendre de la hauteur et relativiser les évènements permettent aussi davantage de discernement, de pondération et finalement de créativité.
Mais comment trouver, dans la durée, les ressources pour positiver ?
La clé principale réside dans l’énergie, celle que vous avez et qui va vous permettre de vous sentir bien, équilibré, serein, afin d’être éclairant, positif et de « bon conseil ». C’est cette énergie qui va rayonner autour de vous, auprès de ceux qui vous approchent.
Alors, que faites-vous pour entretenir cette énergie positive, pour être bien dans votre corps et dans votre tête, pour diffuser, autour de vous, une image de sérénité et de puissance, pour éclairer et pour rassurer ?
La question mérite d’être posée, car elle est souvent ignorée du dirigeant.
On pense à tort que « le lot de tout dirigeant » est d’être au four et au moulin, de serrer les dents, de ne rien lâcher sur un rythme toujours plus soutenu.
Avec deux approches opposées, mais qui sont sources toutes deux d’épuisement :
- celle du dirigeant qui exige toujours plus de ses collaborateurs et des autres, qui met la pression qu’il subit lui-même tout en étant avare de compliments et d’accompagnement,
- celle du dirigeant qui compense plus que de raison, qui en fait toujours plus, avec des collaborateurs de moins en moins impliqués.
En tout état de cause, ces deux styles caricaturaux (mais pas tant que ça) sont sources de dépenses énormes d’énergie. Avec une efficacité souvent contestable et des incidences fortes sur le moral et la santé du dirigeant, mais aussi de ses équipes.
Alors, que faire ? Prendre soin de vous :
- Ménagez du temps pour vous, que ce soit sur l’amplitude de vos horaires de la journée (de temps en temps commencer plus tard, finir plus tôt, travail à distance), que pendant les weekends sans PC et/ou le téléphone, que pendant des vacances « déconnectées ».
- Rencontrez d’autres personnes positives de votre entourage : amis, autres dirigeants, clients, fournisseurs, partenaires … pour vous ressourcer l’esprit.
- Soignez votre alimentation, mangez équilibré tout en vous autorisant de temps en temps des moments plus festifs pour vous ressourcer le corps.
- Pratiquez des activités physiques, sportives ou simplement marchez pour vous ressourcer le cœur.
- Prévoyez des moments de pause dans la journée, avec des phases de réflexion, de méditation et à la fin de la journée, rappelez-vous trois moments positifs… pour vous ressourcer la tête.
Le corps, la tête, le cœur, chaque domaine a besoin d’être entretenu. Et tout est lié, tout s’alimente. A vous de fournir le bon carburant, de prendre et tenir les bonnes décisions et de prendre de la hauteur : en prenant de la hauteur, vous allez permettre aux autres d’en prendre à leur tour.
Conseils de lecture : les livres de Christophe André, notamment « Imparfaits, libres et heureux » ou « 3 kifs par jour » de Florence Servan-Schreiber.