Actuellement, le monde économique impose ses directives (compétition, efficacité, puissance, rapidité, intensification du travail, obligation de résultat) demandant un investissement physique et mental croissant du dirigeant et des salariés de l’entreprise. A partir de ce constat, nous pouvons faire de nombreux parallèles entre le monde sportif (individuel et/ou d’équipe) et l’univers de l’entreprise.
VALEURS COLLECTIVES
Afin de renforcer l’homogénéité et la cohésion du groupe (l’équipe), le dirigeant (le coach, le capitaine) véhicule et partage les valeurs de l’entreprise et doit s’assurer que les équipiers adhèrent à celles-ci. On peut citer notamment: le travail, la combativité, la détermination, la communication, la passion, la solidarité, la confiance entre les membres, le respect des autres, le plaisir dans le travail.
OBJECTIFS COMMUNS
Les équipes sportives et les équipes en entreprise sont confrontées à une logique de performance, et doivent atteindre des objectifs ambitieux et relever des défis permanents. Un des fondamentaux de la cohésion d’équipe et de la performance réside dans la poursuite d’un but collectif. Ce dernier peut être facilement défini en sport collectif : performance/temps, classement, record, …, mais il est plus difficile à mettre en œuvre dans le monde de l’entreprise.
Il est en effet parfois perçu que la motivation première du collaborateur réside dans la recherche du salaire bien que la rémunération ne soit pas le gage de l’investissement individuel optimum. Il est par conséquent important que le dirigeant développe, partage et fasse adhérer l’équipe à des objectifs communs ainsi qu’aux moyens pour y parvenir. Ceci permet d’induire chez chaque collaborateur un investissement moral le poussant à adopter des comportements individuels allant dans le sens de l’objectif de groupe. Ces objectifs communs doivent être complémentaires aux objectifs individuels agréés et partagés, mesurables, et évalués régulièrement afin que le « coéquipier » puisse s’approprier les évolutions et être acteur de sa progression.
LES RÈGLES DU JEU
La compétition sportive, tout comme la « compétition » économique, se déroule dans un espace-temps symbolique avec des règles du jeu bien définies. Tout n’est pas permis. Les règles sportives comme les règles commerciales et managériales réglementent le comportement des acteurs. On retrouve deux types de règles: les règles de loi spécifiques au sport pratiqué en analogie aux règles hiérarchiques imposées par le dirigeant dans l’entreprise, et les règles de vie/de fonctionnement que l’équipe contribue à définir et à mettre en œuvre. Ces règles structurantes, cohérentes et communes permettent de fixer le cadre (terrain de jeu) dans lequel l’équipe va pouvoir performer en cohésion de par son autonomie, sa créativité et sa prise d’initiative.
LE RÔLE DE CHACUN
Pour que l’équipe développe une réelle efficacité, il est important que chacun ait une définition précise de ses rôles et de ses responsabilités en fonction de ses compétences. Que se passerait-il, en effet, si les joueurs n’avaient pas à occuper des rôles précis ? Ce serait la confusion. Cette définition des rôles doit malgré tout laisser aux acteurs un espace de créativité et de prises d’initiatives contrôlées.
LE LEADERSHIP
Le dirigeant, tout comme entrainement et le capitaine, doit être capable de motiver ses troupes pour qu’elles puissent donner le meilleur d’elles-mêmes. Dans le sport on parle de préparation mentale, et celle-ci peut s’appuyer sur des techniques de visualisation et de stratégies de jeu. Dans l’entreprise, le patron s’appuie sur sa vision de l’entreprise (son projet d’entreprise), les objectifs communs, ses stratégies de développement pour inspirer et fédérer son équipe. La mobilisation est solidifiée par l’art de la communication et de la reconnaissance.
LE CONCURRENT
Le concurrent dans le monde de l’entreprise s’apparente à l’adversaire sportif. Au-delà de ses propres forces, pour évoluer, s’améliorer et gagner, il faut observer et analyser son adversaire afin de s’adapter et de développer une stratégie appropriée (veille concurrentielle). Le concurrent « loyal » peut être assimilé à un partenaire de référence pour dupliquer la performance et développer sa différentiation.
LA DIFFÉRENCE
Dans l’entreprise, une grande complexité vient du fait que le patron est amené à jouer en différentes positions : entraîneur, capitaine, co-équipier et arbitre. La difficulté est « de produire avec l’équipe » tout en prenant « suffisamment de recul » pour observer le fonctionnement de l’entreprise et la performance de l’équipe. Tout comme le coach sportif sur la touche qui observe le jeu de l’équipe pour apporter un retour et un effet miroir à celle-ci.